UN HOMME DANGEREUX - Emilie Frèche

A 35 ans, Emilie a tout pour être heureuse, son travail d'écrivain la passionne, son mari l'aime, ses deux filles sont heureuses... La routine de son couple commence cependant à la ronger lorsqu'elle décide de prendre un amant qu'elle voit une fois par semaine et avec lequel tout se passe bien.
Emilie réussit donc à trouver son équilibre lorsque sa route croise celle de Benoît, écrivain écorché vif, jaloux et haineux, qui va l'entrainer dans une relation aussi obsessionnelle que destructrice.
En effet, une fois la passion des  premiers instants évanouie, les masques tombent et commencera alors un cruel combat entre ces deux personnages. Un combat que chacun livrera avec l'arme qu'il manie le mieux : l'écriture...

Mon avis est très mitigé concernant ce livre. L'écriture est fluide et plutôt captivante, l'histoire en elle-même semble cependant  peu crédible. On comprend très vite que l'auteure nous livre ici sa propre histoire mais celle-ci est beaucoup trop enjolivée pour paraître réaliste. Les personnages sont assez extrêmes et finalement pas attachants, même si le processus d'emprise est très bien construit. D'ordinaire, même dans les histoires de manipulation entre un homme et une femme, je parviens toujours à comprendre un peu ou du moins à ressentir de la compassion pour l'un ou l'autre...ici, je n'ai pas réussi du tout. Je n'ai pas été touchée par les personnages, même si je reconnais la qualité de l'écriture du roman. Et vous? Qu'en avez-vous pensé? N'hésitez pas à partager vos avis chers lecteurs !

Mon passage préféré : Ma vie venait de basculer dans autre chose, j'en avais la conscience aigüe, dans un ailleurs que je ne pouvais pas encore définir, mais qui déjà teintait le monde d'une couleur nouvelle. Rien n'avait changé, pourtant. Les immeubles, les voitures, la ville étaient tels que je les avais quittés en entrant dans ce bar d'hôtel, mais je ne les voyais plus du même angle, ni avec la même focale. Et cela tenait du fait que j'avais quitté le train à bord duquel je voyais paisiblement depuis quinze ans. Par jeu, par ennui, curiosité, que sais-je? j'en étais descendue le temps de ce verre avec Benoît, mais ce train était reparti sans m'attendre et maintenant, je me trouvais sur le bord d'un quai, en rase campagne, je ne savais pas quoi faire. Mais je n'avais pas de crainte particulière. Je me demandais juste ce qui allait bien pouvoir m'arriver. Tout, me semblait-il.

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