BELLE DU SEIGNEUR - Albert Cohen
Solal et Ariane. La rencontre, la passion absolue, l'amour destructeur puis...la folie.
Que dire de plus? Ce livre fait incontestablement partie des grands romans de langue française du XXe siècle.
Au delà de la passion amoureuse, Albert Cohen y dénonce également la bourgeoisie de l'époque, l'antisémitisme à travers Solal mais également l'amour pour le peuple juif. Le style et le rythme s'interrompent régulièrement avec ces fameux chapitres sans ponctuation aucune...un exercice bien difficile pour le lecteur mais l'histoire en vaut vraiment le coup.
Un chef d’œuvre absolu.
Mon passage préféré :
- Pourquoi pleures-tu?
- Parce que je regrette.
- Pourquoi? Puisque tu l'as fait.
- J'ai horreur de cela maintenant.
- Mais tu n'en n'avais pas horreur quand tu lui mordais la nuque. A propos, tu la lui mordais tous les jours?
- Mais qu'est-ce que tu dis? Je ne l'ai jamais mordu.
- Eh bien c'est toujours cela. Merci. Dorénavant, je te demanderai de me mordre la nuque, puisque cela au moins tu ne l'auras pas fait avec lui. C'est d'ailleurs la seule chose que je te demanderai désormais. (Elle mordit sa lèvre pour réprimer un fous rire sans gaieté.) Combien de fois avez-vous couché ensemble? Je poserai la question jusqu'à demain matin s'il le faut.
- Je n'ai été à lui qu'une seule fois.
A lui! Ces mots lui firent broyer le verre qu'il tenait dans sa main et du sang coula...
Le grand classique!
RépondreSupprimerMon passage préféré et qui est sans aucune contestation, la plus belle déclaration à une femme :
RépondreSupprimer"Pour la 1er fois vue et aussitôt aimée, noble parmi les ignobles apparue...et au 1er battement de tes paupières, je t'ai connue, c'était toi l'inattendue et l'attendue"