UN ETE SANS LES HOMMES - Siri Hustvedt

A 50 ans, le mari de Mia la quitte pour une jeune et jolie femme de 20 sa cadette. Après s'être remise de la folie dans laquelle l'a poussé ce traumatisme, elle décide d'aller passer du temps avec sa mère, en maison de retraite. Mia fera donc la connaissance de ses amies et, poétesse de formation, elle s'occupera en donnant des cours d'écriture à de jeunes adolescentes du village...

Un scénario un peu "banal" mais joliment romancé par l'auteur (que je ne connaissais pas du tout). Un univers de femmes, trois générations confondues, des secrets en tout genre et un personnage attachant malgré tout. Je ne dirai pas que ce roman est sensationnel mais on peut très bien le glisser dans notre sac de voyage pour un peu de légèreté en vacances :)

Mon passage préféré : "Il est impossible de deviner l'issue d'une histoire pendant qu'on la vit ; elle est informe, procession rudimentaire de et de choses et, soyons francs : on ne récupère jamais ce qui fut. La plus grande partie en disparait. Et pourtant, comme je m'efforce, assise à mon bureau, de le faire réapparaitre, cet été pas tellement lointain, je sais que des tournants qui ont été pris ont effacé la suite. Certains ressortent sur des bosses comme une carte en relief, mais j'étais alors incapable de les percevoir parce que ma vision des choses se perdait dans la platitude monotone d'une vie vécue au jour le jour. Le temps n'est pas extérieur à nous, il est intérieur. Seulement nous vivons avec le présent, le passé et le futur et le présent est trop bref, de toute façon pour être reconnu comme tel ; il est conservé après coup, alors soit il est codifié, soit il glisse dans l'amnésie. La conscience est le produit du recul."

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