JE SUIS LE GENRE DE FILLE - Nathalie Kuperman

Mon résumé 
Juliette a 50 ans, elle est divorcée et mère d'une jeune fille de 14 ans qui, malgré tout l'amour qu'elle lui porte, ne manque pas une occasion de lui rappeler à quel point elle est à côté de la plaque. Et en effet, que ce soit dans sa vie personnelle ou professionnelle, avec ses amis, ex ou commerçants du coin, Juliette "est le genre de fille" à se débattre dans une société au sein de laquelle il est de plus en plus complexe de trouver sa place et réussir simplement à être soi. 
Juliette nous embarque donc avec elle dans son quotidien de femme banale, maladroite avec les hommes bien qu'aspirant à être de nouveau aimée, cible idéale des publicitaires bien qu'engagée contre cette société de consommation, arrangeante avec tout le monde car parfois trop lâche pour dire non...elle est "le genre de fille" à laquelle nous ressemblons toutes plus ou mois à un moment donné...

Mon avis 
J'ai aimé ce livre pour sa légèreté, j'ai trouvé drôles certaines situations dans lesquelles je me suis complètement retrouvée même si de manière générale, le récit met plutôt en avant les interrogations d'une femme de la cinquantaine de nos jours. 
Au niveau de la forme, les cours chapitres commençant par "Je suis le genre de fille" n'ont pas forcément de liens entre eux ce qui rythme un peu la lecture mais peut dérouter certains lecteurs désireux de se plonger dans une histoire romancée. Cela change de mes lectures habituelles. 
Agréable pour les vacances :)

Mon passage préféré :
Je suis le genre de fille qui ne peut plus entrer dans un supermarché sans paniquer à l'idée de remplir son caddie de produits provocant des cancers en tous genres, entrainant une mort certaine. (La mort est rarement incertaine) .... Il y a peu de temps, je ne pensais pas à prendre mes lunettes pour me rendre au supermarché. Elles me sont devenues nécessaires. J'ausculte les étiquettes, je compare les matières grasses et les éléments nutritionnels. Dans mon enfance, on parlait de colorants. Ca me parait loin. On a dépassé ce stade. Je me ruine chez Bio c' Bon, et je revendique encore la possibilité de me ravitailler au Marché U. Mais tout ça prend du temps, un temps fou. Je faisais mes courses en un quart d'heure, maintenant j'y passe une heure. Je me demande parfois si ce temps que je vais perdre à tout examiner de près n'est pas supérieur à l'année que je gagnerais en mangeant sans me poser de questions...

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