LES GENS HEUREUX LISENT ET BOIVENT DU CAFE - Agnès Martin-Lugand

Un si joli titre pour une si triste histoire. Diane perd son mari et sa fille dans un accident de voiture. A partir de ce jour là, tout s'écroule autour de Diane qui ne cessera de sombrer dans la dépression et la solitude. Environ un an après le choc, et aidée par son meilleur ami qui ne la quitte plus, elle décide qu'il est temps de se reprendre en main et est convaincue que sa guérison passera par un nouveau départ...l'Irlande où son mari rêvait d'ailleurs d'aller. Diane fera alors ce voyage pour lui mais ne se doute pas un seul instant de ce qui l'attend là bas...

Je ne sais pas quoi penser de ce livre chers lecteurs. Pour être tout à fait honnête avec vous, je n'ai pas trouvé le style grandiose, certaines péripéties étant trop prévisibles pourtant je ne me suis pas ennuyée et l'ai lu très vite car je crois que j'ai trouvé le personnage de Diane très attachant. En effet, il ne s'agit ni d'une héroïne ni d'un personnage atypique mais d'une femme quelconque à qui la vie n'a pas fait de cadeau. Histoire d'une femme ordinaire qui a tout perdu et qui se bat pour s'en sortir tout en laissant parler son chagrin et ses souffrances. Ce livre n'est pas de la grande littérature selon moi mais une histoire touchante racontée simplement...

Mon passage préféré : Aujourd'hui, dissimulée sous la capuche d'un sweat de Colin, je fuyais les devantures, les habitants, les touristes. Je marchais sur lat route pour éviter ces foutus poteaux qui obligeaient à slalomer. Tout m'agressait, jusqu'à la délicieuse odeur de pain chaud qui s'échappait de la boulangerie où j'avais mes habitudes. Mon pas ralentit à l'approche des Gens. Plus d'un an que je n'y avais pas mis les pieds. Je m'arrêtai sur le trottoir d'en face sans y jeter un coup d’œil. Immobile, la tête basse, je plongeai la main dans une de mes poches, il me fallait de la nicotine. On me bouscula et mon visage se tourna involontairement vers mon café littéraire. Cette vitrine en bois, la porte au centre avec sa clochette à l'intérieur, ce nom que j'avais choisi, il y a cinq ans, "Les gens heureux lisent et boivent du café", tout me ramenait vers ma vie avec Colin et Clara...