LE PIANISTE - Wladyslaw Szpilman
Wladyslaw Szpilman est pianiste à la radio nationale polonaise lorsque l'horreur de la seconde guerre mondiale commence à frapper. Démuni de ses fonctions car juif, sa famille et lui seront d'abord parqués dans le ghetto de Varsovie dont il va raconter la macabre organisation, la misère qui y règne, l'injustice et l'horreur subie par les siens. Le jour du départ vers les camps de concentration, le destin va lui sourire et le sauver du pire. Seul survivant de cette famille aimante et solidaire, Wladyslaw est désormais condamné à errer, se cacher, s'éteindre même pour survivre. Un roman autobiographique d'une rare intensité qui, contrairement à de nombreux ouvrages traitant du sort des juifs durant la seconde guerre mondiale, ne recèle aucune émotion mais uniquement les faits. Le détachement dont fait preuve l'auteur qui relate sa propre histoire peut même paraître surprenant mais contribue à l'authenticité de ce récit à la fois dramatique mais quand même parsemé de touches d'espoir... Un classique à lire!
Comme beaucoup de lecteurs je pense, j'ai été très attirée durant une certaines période par ce genre de roman historique datant de la seconde guerre mondiale. Au niveau du ton employé, ce livre m'a fait pensé à "Si c'est un homme" de Primo Levi qui lui aussi "se contente" de relater les faits sans y ajouter d'émotions. Ce sont des récits très riches à travers lesquels on apprend beaucoup de choses d'un point de vue historique et social.
Le pianiste m'a tout de même particulièrement plu de par son écriture romanesque et poétique malgré le thème abordé. Certains rebondissements feront frémir, d'autres soulageront le lecteur avant de le replonger dans une inquiétude qu'il partage dès les premières pages avec le personnage de Wladyslaw. Un roman qui tient en haleine jusqu'à son dénouement. Très dur certes mais un livre (et son film) que je vous invite à découvrir chers lecteurs!
Mon passage préféré :
"A un moment, un garçon est arrivé vers nous en se frayant un chemin dans la foule. Il avait une boîte de bonbons accrochée au cou par une ficelle et les proposait à un prix absurde, quand bien même on se demandait ce qu'il pensait faire de tout cet argent par la suite... En réunissant nos dernières pièces, nous n'avons pu lui acheter qu'un seul caramel à la crème. Père l'a découpé en six parts avec son couteau de poche. C'est le dernier repas que nous avons pris tous ensemble."
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